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Transformation digitale

Nouvel algorithme Google, 2015 sera mobile ou ne sera pas !

09 avril 2015

Nous avions déjà eu l’occasion d’évoquer le sujet lors de précédents articles, il n’y a plus de doute 2015 sera l’année du mobile, Google confirme cette tendance.
Le 21 avril, le moteur de recherche en ligne mettra à jour son algorithme et cette nouvelle version est d’ores et déjà appelée « Mobile Friendly ».

Si la France reste en retard par rapport aux USA et d’autres pays européens plus matures en matière de mobilité, les chiffres du secteur sont sans ambigüité. On dénombre aujourd’hui pas moins de 30,4 millions de mobinautes français, soit à peu près 56% de la population.
Plus de 80% de ces utilisateurs mobile accèdent à l’internet nomade quotidiennement selon la Mobile Marketing Association France (chiffres publiés en mars dernier), et le poids du e-commerce dans le commerce en ligne devrait atteindre 28% à la fin de cette année selon une étude Critéo.

Ce constat a amené le célèbre moteur de recherche à revoir son algorithme pour mieux prendre en compte les besoins spécifiques des mobinautes, toujours plus nombreux. Nous revenons ici sur les enjeux principaux de cette mise à jour et vous donnons quelques conseils si cette annonce vous incite à vous lancer vous aussi sur la mobilité !

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Retour sur les aspects fondamentaux de ce nouvel algorithme

Tout d’abord, contrairement aux modifications précédentes qui entraient en vigueur de manière décalée pays après pays, celle de ce mois-ci sera déployée partout dans le monde en même temps.

Concrètement, cette mise jour concerne exclusivement les recherches réalisées sur mobile, l’algorithme n’impactera donc ni les recherches sur internet fixe, ni les tablettes. Cette information est importante, les sites non mobiles ne seront donc pas pénalisés dans leur quality score (système de notation Google) pour les recherches traditionnelles réalisées sur ordinateur ou tablette, dans l’immédiat du moins…
L’objectif de la mesure a une certaine logique, puisque la recherche se fait sur mobile, les meilleures réponses remontées seront donc celles qui proposeront une expérience de navigation la plus confortable pour le mobinaute.

L’approche choisie par Google est également à noter : il n’est pas question de pénaliser les sites non optimisés, mais plus de favoriser ceux qui le sont grâce à une meilleure notation. Cela implique que la note attribuée par Google aux sites qui ne sont pas mobile friendly ne sera pas dégradée, en revanche ceux qui le sont se verront attribuer de meilleures notes et remonteront donc mieux que les autres dans les résultats de recherche. L’impact est néanmoins réel, les pertes de positions seront très nettes.

Autre point important également, la notation du site se fera page par page. Ce qui veut dire qu’une page optimisée du site sera mieux notée même si la totalité du site n’est pas complètement au point. Néanmoins, le mode de notation prévu est binaire, il n’y aura pas de note intermédiaire, soit la page est mobile friendly, soit elle ne l’est pas.

Par souci d’efficacité, il est donc préférable de concentrer ses efforts d’optimisation sur les bonnes pages : home page, fiches produits….

Dernier point enfin, la notation des pages se fera en temps réel à chaque crawl (chaque passage du robot Google sur le site), maintenir une version optimisée et propre sera donc essentiel puisque la notation sera remise en cause à chaque recherche en quelque sorte.

Concrètement, comment faire ?

Pour ceux qui pensent se lancer, 3 solutions s’offraient jusque là aux annonceurs pour exister sur mobile : une application, un site optimisé mobile, un site dit « responsive design » (dont la page s’adapte automatiquement au format d’écran du visiteur selon qu’il soit sur ordinateur, tablette ou mobile). Chacune présente des avantages, et des inconvénients.

Si beaucoup ont opté pour les applications, notamment les ecommerçants, car une fois téléchargées elles « restent » sur le mobile de l’utilisateur, elles ne sont pas prises en compte par les moteurs de recherche. Elles ne bénéficieront donc pas de la mise à jour de Google et le choix se restreint donc au site mobile ou au site responsive.

Officiellement, le nouvel algorithme n’a pas de préférence, les deux options seront notées de manière équivalente.

Le « responsive design » est une façon de concevoir un site internet de telle sorte que la page s’adapte automatiquement au support et à la taille de l’écran. Que l’utilisateur soit sur mobile, sur son ordinateur ou sur tablette, le menu, les pages, la position des boutons… prennent des positions différentes de manière à offrir une navigation optimale.

Cette option offre certains avantages en termes de référencement. A la différence d’un site dédié mobile, le site responsive conserve notamment la même url sur tous les supports, et ce point est déterminant dans l’efficacité du crawl (le passage des robots Google) qui ont donc une meilleure lecture du site.

Cette conception est cependant à prévoir dès le début du projet de développement de site.
Question planning et budget le responsive design coûte souvent 25% plus cher qu’un site traditionnel et les délais de production sont rallongés. Néanmoins, en maintenance sur le long terme, s’agissant d’un seul et même site, les coûts sont moins importants puisque les mises à jour traitent simultanément la version internet et la version mobile.

Pour résumer, si votre site internet est récent, vous opterez probablement pour un site optimisé mobile ; si en revanche votre site est vieillissant et mérite une refonte alors le responsive design vous permet un site 2 en 1.

A 10 jours de la mise à jour de l’algorithme Google, nul doute que les marques n’ayant pas encore initié leur transition mobile vont devoir rapidement se lancer si elles ne veulent pas se faire trop distancer par leurs concurrents peut-être plus avancés.
Il leur restera à choisir la meilleure solution pour elles, celle-ci dépendra du contexte qui leur est propre, arbitrage traditionnel coût/ délais…

Sandrine Hirigoyen
Fondatrice de l’agence DIGITALL Conseil, Sandrine construit et dirige des stratégies digitales depuis plus de 20 ans au sein d’environnement très concurrentiels (Telco, Immobilier, Grande distribution, etc.). Intervenante et coach auprès de Direction Générale sur la question de la transformation digitale, elle dirige le cursus de formation « Transformation digitale » au sein de DIGITALL Conseil.
Sources de l'article
  • Referenceur
  • Journaldunet
  • Mmaf

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